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Blog du vieux Grigou
20 février 2008

Rencontre au sommet

Le résultat d'un autre petit exercice de mon périple en Suisse: Nusse fait le crayonné, et c'est moi qui encre (l'inverse est visible chez lui).
Pour ceux qui ne le reconnaitraient pas, cet impressionant individu qui veille sur la ville n'est autre que PoireauBoy !! (le personnage interprété par Nusse dans le bar des super-zéros du warblog.

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6 février 2008

Back to black

Prochainement ici, le retour du noir et blanc.

guillotine_cigare

Cliquez-moi dessus et je suis plus grand.

9 janvier 2008

Pas à pas : une méthode de noir et blanc

Etape01: choix du sujet
Premier croquis pour répondre à la question:"Qu'allons nous dessiner ? "
L'illustration en question a pour but d'être offerte. Sur papier, et non pas publiée sur le net. Elle va donc être regardée à la fois dans son ensemble, mais aussi dans les détails. Je vais donc jouer sur les deux tableaux.

Les dés sont jetés: nous allons donc dessiner une rue, un homme accoudé à un toit de Cadillac (qui n'a pas reconnu la Cadillac ?), regardant par dessus son épaule un groupe d'hommes au pied d'un immeuble haussmanien.
C'est évidemment sommaire au niveau graphique. ça permet d'identifier quels éléments je vais faire et c'est aussi une base de réflexion que je vais corriger pour arriver à ma composition.

Etape02 : un peu de documentation
Je ne sais pas pour vous, mais je n'ai pas la science infuse en matière d'immeuble haussmanien. Plutôt que de faire n'importe quoi, je fais une photo de l'immeuble à coté de chez moi.

Je trouve important de respecter les détails, l'exactitude des formes, l'esprit dans les objets, les décors. Souvent, ça ne coute pas plus cher, et ça donne une vraie atmosphère au dessin.
Bon, pour la Cadillac, c'est autre chose, j'en avais déja fait avant.

Etape03 : crayonné et composition
A partir de mon premier schéma, je replace les éléments: le perso principal était en plein milieu et déséquilibrait l'image: je le redescends. Je change la main qui tient la clope pour lui croiser les bras. Surtout, je positionne les axes principaux de mon dessin: je vais avoir un axe vertical, la façade de l'immeuble, qui fera descendre l'oeil jusqu'au groupe des trois hommes et un axe en biais qui va mener vers la tête du perso principal. Le coeur de l'action, à savoir le regard que le mec de devant lance aux trois autres, est ainsi habilement mis en valeur !

Vous noterez que au passage, j'ai sucré deux étages à l'immeuble. L'exactitude, la précision des détails, tout ça tout ça, on s'asseoit dessus, il faut bien que mon master en reconversion immobilière serve à quelque chose...
Le crayonné n'est pas précis, ça ne servirait à rien, vu qu'on va tout écrabouiller sous des masses de noir.

Etape04 : positionnement des masses
Une étape que, il y a peu, j'étais obligé de recommencer moults fois et qui me ramenait systématiquement à l'étape03. A force d'en faire, je visualise intérieurement plus rapidement une composition qui va fonctionner. Je fais cette phase sous photoshop. Je mets mon crayonné en mode produit, mais ça ne sert pas à grand chose, et je place grossièrement les masses de noir pour voir si je vais bien pouvoir faire ressortir tous les éléments importants, si la disparition de certaines formes dans la masse ne gêne pas la lecture.

En l'occurence, la main avec la cigarette n'avait rien pour la faire ressortir et je lui ai donc rajouté du décor derrière (à ce stade, je ne sais pas encore ce que c'est). Il ne faut pas hésiter à faire disparaitre plein de traits qu'on avait fait lors du crayonné. D'ailleurs, c'est pour ça que je fais des crayonnés si sommaires: c'est un crève-coeur d'effacer d'un coup de marqueur un crayonné super travaillé.
On travaille en masse, quelques simples ébauches de traits blancs suffiront à donner le volume de l'immeuble.
Je vais réaliser le ciel avec une texture de noir. Sous photoshop, je modélise ça par du gris, puisque ça va me permettre de détacher à la fois des zones blanches et des zones noires.
A ce stade, je lance une fléchette sur ma collection de Tardi en le maudissant, puisqu'on ne peut désormais plus dessiner un immeuble parisien en noir et blanc sans que ça fasse penser à lui.

Etape05 : encrage
Je retranscrit sommairement mon crayonné (déja sommaire) sur une feuille de bonne qualité (papier technique canson 160g) au moyen d'une table lumineuse pakistanaise (je mets juste une feuille par dessus l'autre, si vous avez une vraie table lumineuse, ça sera plus facile).
Et c'est parti pour l'encrage:

Je commence par les contours des masses. Une habitude, parce que dans le cas d'un dessin pour le net, je ne vais pas plus loin.
On m'a dit que pour chaque litre d'encre de Chine que j'utilise, un ours meurt dans le Sahara, alors pour faire des économies, je fais maintenant les masses sous photoshop après avoir fait les contours sur ma feuille. Exemple:
Le dessin tel qu'il est sur ma feuille,
et tel qu'il est visible sur le net, après trois coups de pot de peinture:

   


Bon... dans ce cas la, je ne peux pas faire cette ruse puisque je vais offrir l'original, et je vais donc patiemment remplir mes masses avec mon gros marqueur (l'amour de ma vie).

Quelques petites bavures pour donner une texture "élimée" au pardessus de notre personnage principal, c'est un peu facile, mais ça fait son petit effet à peu de frais.

Etape06: Tamponnage
En hommage à Chn1 (Allah bénisse ses pas), nous allons maintenant réaliser une voute impassible pleine de tourments rêveurs et de tas d'autres trucs sympas. Pour ce faire nous allons utiliser de l'encre de chine et un tampon, en l'occurence, une mousse. La mousse est un outil agréable, mais fort peu précis. Si on avait des formes simples (objet convexes peu incurvés, par exemple), ça serait pas grave. Si on avait des formes pas trop compliquées, on pourrait promener un cache sur la feuille (une petite feuille par exemple) pendant le tamponnage. Si c'était pour le net, on pourrait rattraper des erreurs avec photoshop. Mais la, on n'a pas trop le droit à l'erreur, donc on met du Tesa sur les bords et du drawing-gum sur les endroits stratégiques qui doivent rester immaculés.

   

Ensuite on va tamponner gaiement, mais sans trop appuyer, sinon on va perdre tout le bénéfice de la texture. Tout en tamponnant, on peut essayer de faire des dégradés pour faire ressortir telle ou telle zone, faire des motifs de nuages, etc...
Après avoir retiré le drawing-gum, on constate avec félicité que le blanc est blanc. Pour les tourments rêveurs, on repassera, je n'ai pas réussi à dessiner des formes dynamiques dans le ciel (motif: je ne les avais pas préparé avant) et du coup, c'est un peu au petit bonheur la chance.

Etape07: finitions
Il ne reste plus que quelques détails à rajouter. Pour ce faire, on va utiliser des stylos 005, pour que certaines zones puissent être regardées de près:

En l'occurence, la lumière de ce groupe de personnes n'est pas gérée de façon réaliste: j'ai tout blanchi pour qu'il se détachent nettement du fond noir, et je n'ai souligné que quelque éléments qui déterminent une expression: visage, position des mains. Sur ce détail, on remarque que le tronc de l'arbre de droite descend trop bas et fausse la perspective: un coup de pinceau malheureux.

Après un gommage appliqué, et l'enlevage du Tesa (qui permet d'avoir un cadre "sans cadre"), on a le résultat final:

20 décembre 2007

Autoportraits de décembre

Un petit exercice lancé sur le brouette: se dessiner avec le style d'un autre dessinateur.

1- à la Tardi


2- à la Franck Miller



3- à la Hugo Pratt


4- à la Alberto Breccia

15 décembre 2007

Black session

Avec un peu de white quand même...
Des trucs qui trainaient. Actuellement, je bosse comme un taré sur quelques petits trucs dont vous me direz des nouvelles prochainement. Du coup rien de vraiment construit à vous proposer pour aujourd'hui. Pas de BD, pas de blague, pas d'histoire. Juste quelques images qui je l'éspère, vous feront du bien aux yeux.


Un style que j'aimerais bien développer en vue d'une petite BD absurde.


Une mini-jonque inspirée d'une photo de l'ami Piksou. Aïe ! Ce style-la ne pardonne pas trop les erreurs de perspective.


De la neige et des hachures


Une trogne en noir et blanc assez classique, mais ce qui est original, c'est le mode de réalisation: un dessin filaire au stylo et UN coup de pot de peinture.
test_filare01
Une technique que je compte réutiliser pour glisser des doubles messages (fourbe que je suis).

corps
Un ptit bonhomme à l'encre.


Et pour finir, une spéciale dédicace pour Jabb. Un test à l'encre et à l'huile d'olive qui n'a absolument pas donné ce que j'éspérais... tant pis.

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6 novembre 2007

L'oeil était dans la tombe...

Je testais une nouvelle technique pour le noir et blanc. Le résultat a été plutôt décevant, mais en recadrant le dessin... c'est beaucoup mieux !

16 octobre 2007

Explication

"Docteur, est-ce que vous avez explication à ça ?"
"Ja !"

Et une bière offerte à qui me dit d'ou vient la citation.

Et en bonus, une autre version du Berliet.

3 octobre 2007

Recherche de véhicule pour "les inhumains"

J'ai peut-être eu la main lourde en voulant jouer avec une dépanneuse Berliet. En fait c'est bien relou à dessiner, et encore plus relou à ombrer, tellement les formes sont non-conventionnelles...


Et en plus je m'aperçois que sans faire exprès, j'ai traité le Berliet de façon "filaire", alors que le reste est "en masse", d'ou une cohérence lamentable et une mauvaise lisibilité. Le personnage de droite ressort énormément, celui de droite très peu, et je cherchais exactement l'inverse... grr

29 septembre 2007

Retour de bâton

Retour de bâton

regard oblique
qu’ai-je oublié
de mes moments
de ma vie



ici
rien n’existe
ni ne vibre

rythme industriel
vie métallique
arythmie mortifère



lobotomisé
par la masse du monde
les obligations
suivre la route

devoir faire
être
penser
à l’unisson castrateur




où suis-je
ce Je n’est pas moi
tache d’encre
en absence

où est moi
perdu
accaparé par le néant
avalé par les avaleurs



je ne suis plus
moi est mort

les chimères du temps
englouties par les frasques du peu



regard oblique
qu’ai-je gardé
de mes moments
de ma vie



Le texte est de V MA.

3 septembre 2007

Himeji: test noir et blanc

Une interprétation un peu libre du château japonais de Himeji. J'ai voulu essayer un mélange de styles (à-plats pour le chateau, traits pour la forêt qui manque un peu d'ombrage, et beaucoup plus stylisé pour le personnage).

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