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Blog du vieux Grigou

27 janvier 2008

Autoportrait de janvier

Encore une fois, un autoportrait un peu "petite quéquette": rien de très audacieux. Même le violet que j'ai essayé de glisser laisse l'ensemble assez classique. J'aimerais bien faire un truc un peu plus fort, mais à chaque fois, je me crispe pour essayer de respecter la ressemblance. Et en l'occurence, la ressemblance est moyenne parce que j'ai mal géré la tête penchée devant le miroir, gonflé une joue sans faire exprès et fait un gros paté violet sous la maxilaire gauche. Mais le pire, c'est que j'ai essayé de sourire. Alors ça c'est sur, ça me ressemble pas.

A part ça, une version de meilleure qualité de ma participation aux 24h de la BD est visible sur webcomics.fr

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23 janvier 2008

24 heures de la bande dessinée

Depuis hier se déroulaient les 24h de la bande dessinée. L'objectif: réaliser une bande dessinée de 24 pages en 24 heures, avec la contrainte suivante: la douzième page (hors couverture) devait présenter une réunion de famille.

Vous pouvez lire l'histoire issue de mon cerveau malade et de mes doigts gourds en cliquant sur la vignette:

24h_teaser

Sur le même site vous trouverez également les BDs de la majeure partie des particpants.

Au final, je suis plutôt content. D'abord, on est bien sur toujours content d'avoir réussi à finir. En l'occurence, pour moi, c'est encore plus que ça, parceque je n'y croyais pas après mon départ catastrophique: j'ai commencé par le problème de la page blanche. Il m'a fallu six heures pour trouver mon scénario, et trois de plus pour faire mon story-board. Résultat: je ne voyais vraiment pas comment terminer dans les temps. Vers 6 heures du matin, j'ai eu un gros coup de fatigue et de démoralisation, et j'ai failli abandonner après avoir fait... trois planches... Heureusement qu'il y avait le chat de la brouette pour nous encourager (merci à tous !). Bref, la productivité a explosé, notamment en utilisant une surexposition, beaucoup plus rapide à peindre, et aussi en baclant honteusement certaines cases. Finalement, deux heures avant le gong, je me suis rendu compte que j'avais une petite chance de finir à l'heure, d'ou un sprint final effréné (la 4ème de couverture en 9 minutes-chrono, temps de postage, de scannage et de sèchage inclus...) pour finir juste à temps. Quel soulagement!

Au niveau de la réalisation finale, je suis assez fier de ne pas avoir joué "petit bras" et d'avoir été ambitieux (même si j'ai passé la nuit à dire que je l'avais trop été). On est pas très nombreux à avoir joué en couleur. Je n'ai pas trop cédé à la facilité de faire des planches avec une ou deux cases seulement, et j'ai essayé de vraiment construire le découpage de mes planches, comme de vraies planches de BD (parfois en double-planches). Au niveau graphique, bien sur, je n'ai pas fignolé, mais ça reste tout de même assez proche de mon niveau, à part quelques cases baclées (il est toutefois extremement dommage que ce soit le cas de la fameuse page 12, qui était quand même sensée être la plus importante, et qui est surement la plus mauvaise chez moi).
Au niveau de l'histoire, je peux dire que j'avais la volonté d'être ambitieux, mais je suis incapable de dire si c'est réussi (et j'ai plutôt des doutes). J'ai passé des heures à explorer plein de pistes qui ont fini par s'embrouiller dans ma cervelle. Au final, je courais plusieurs lièvres à la fois. J'éspérais décrire une utopie (plutôt planplan, au final), proposer des idées, amener le lecteur à réfléchir, et aussi surprendre en faisant jouer un rôle supplémentaire à un élément de l'histoire. Est-ce que ça marche, est-ce que l'histoire a de l'intérêt, est-ce que le lecteur se pose des questions ? Je ne suis pour l'instant pas capable de l'analyser froidement, mais ça me semble bien brouillon, pas très maitrisé.

Au final, je crois que mon organisation était bonne, mais l'inspiration m'a manqué (damned, comment travailler cela ?). Un jour, j'y arriverai.

PS: La version actuelle a été scannée avec un appareil qui n'aime pas du tout le papier gondolé. Je mettrai une version de meilleure qualité sur webcomics.fr.

21 janvier 2008

Racines (planche07)

Tous les lundis, la nouvelle planche de Racines. Pour lire l'histoire du début, cliquer ici.


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17 janvier 2008

Break, bilan et auto-satisfecit

14 janvier 2008

Racines (planche 06)

Pour lire cette histoire du début, cliquer ici.


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12 janvier 2008

Racines: recherches graphiques

Je n'ai pas vraiment eu le temps de faire des choses spécifiques au blog, ces derniers temps (je faisais pas mal de choses pour d'autres supports), mais ça devrait reprendre d'ici peu. J'en profite pour recycler des dessins déja faits et pour répondre à des questions qu'on m'a posé concernant les choix graphiques du webcomic "Racines". Ce style particulier, je l'ai choisi après beaucoup d'essais différents.

Mon idée première était de la jouer à l'aquarelle monochrome en sépia, (un peu comme un lavis), dans un style assez réaliste:

test_couv01

test_cimeti_re01

Assez vite, j'ai trouvé que ce côté réaliste ne me plaisait pas pour ce récit. Le côté "photo" ramène le récit à quelque chose de très terre-à-terre.
Je suis donc parti sur autre chose, au stylo, avec un système de hachures. J'aimais bien le côté nerveux et torturé que ça donnait, surtout pour les arbres:

racines02 racines03

J'ai donc commencé la première planche avec ce système la:

Finalement ça ne collait pas. Au niveau de l'ambiance, c'était pas du tout ce que je voulais, trop sombre. Et pis je vous raconte pas le temps que ça prenait à faire, tous ces noirs pas noirs.
Après j'ai essayé un encrage filaire, mis en couleur à l'aquarelle:


ça me semblait beaucoup trop "propre". Beaucoup trop "cadré". ça irait surement très bien pour raconter autre chose, mais la, ça marchait pas, alors j'ai viré l'encrage et je suis passé à un style beaucoup moins travaillé, beaucoup plus flou:

Grand_p_re01

ça a beaucoup évolué ensuite (jusqu'aux planches actuelles), mais c'est à partir de cette image-la que j'ai commencé à trouver que j'avais enfin saisi un style qui fasse passer l'impression que je voulais: plus mélancolique, plus sensible, plus nostalgique...

9 janvier 2008

Pas à pas : une méthode de noir et blanc

Etape01: choix du sujet
Premier croquis pour répondre à la question:"Qu'allons nous dessiner ? "
L'illustration en question a pour but d'être offerte. Sur papier, et non pas publiée sur le net. Elle va donc être regardée à la fois dans son ensemble, mais aussi dans les détails. Je vais donc jouer sur les deux tableaux.

Les dés sont jetés: nous allons donc dessiner une rue, un homme accoudé à un toit de Cadillac (qui n'a pas reconnu la Cadillac ?), regardant par dessus son épaule un groupe d'hommes au pied d'un immeuble haussmanien.
C'est évidemment sommaire au niveau graphique. ça permet d'identifier quels éléments je vais faire et c'est aussi une base de réflexion que je vais corriger pour arriver à ma composition.

Etape02 : un peu de documentation
Je ne sais pas pour vous, mais je n'ai pas la science infuse en matière d'immeuble haussmanien. Plutôt que de faire n'importe quoi, je fais une photo de l'immeuble à coté de chez moi.

Je trouve important de respecter les détails, l'exactitude des formes, l'esprit dans les objets, les décors. Souvent, ça ne coute pas plus cher, et ça donne une vraie atmosphère au dessin.
Bon, pour la Cadillac, c'est autre chose, j'en avais déja fait avant.

Etape03 : crayonné et composition
A partir de mon premier schéma, je replace les éléments: le perso principal était en plein milieu et déséquilibrait l'image: je le redescends. Je change la main qui tient la clope pour lui croiser les bras. Surtout, je positionne les axes principaux de mon dessin: je vais avoir un axe vertical, la façade de l'immeuble, qui fera descendre l'oeil jusqu'au groupe des trois hommes et un axe en biais qui va mener vers la tête du perso principal. Le coeur de l'action, à savoir le regard que le mec de devant lance aux trois autres, est ainsi habilement mis en valeur !

Vous noterez que au passage, j'ai sucré deux étages à l'immeuble. L'exactitude, la précision des détails, tout ça tout ça, on s'asseoit dessus, il faut bien que mon master en reconversion immobilière serve à quelque chose...
Le crayonné n'est pas précis, ça ne servirait à rien, vu qu'on va tout écrabouiller sous des masses de noir.

Etape04 : positionnement des masses
Une étape que, il y a peu, j'étais obligé de recommencer moults fois et qui me ramenait systématiquement à l'étape03. A force d'en faire, je visualise intérieurement plus rapidement une composition qui va fonctionner. Je fais cette phase sous photoshop. Je mets mon crayonné en mode produit, mais ça ne sert pas à grand chose, et je place grossièrement les masses de noir pour voir si je vais bien pouvoir faire ressortir tous les éléments importants, si la disparition de certaines formes dans la masse ne gêne pas la lecture.

En l'occurence, la main avec la cigarette n'avait rien pour la faire ressortir et je lui ai donc rajouté du décor derrière (à ce stade, je ne sais pas encore ce que c'est). Il ne faut pas hésiter à faire disparaitre plein de traits qu'on avait fait lors du crayonné. D'ailleurs, c'est pour ça que je fais des crayonnés si sommaires: c'est un crève-coeur d'effacer d'un coup de marqueur un crayonné super travaillé.
On travaille en masse, quelques simples ébauches de traits blancs suffiront à donner le volume de l'immeuble.
Je vais réaliser le ciel avec une texture de noir. Sous photoshop, je modélise ça par du gris, puisque ça va me permettre de détacher à la fois des zones blanches et des zones noires.
A ce stade, je lance une fléchette sur ma collection de Tardi en le maudissant, puisqu'on ne peut désormais plus dessiner un immeuble parisien en noir et blanc sans que ça fasse penser à lui.

Etape05 : encrage
Je retranscrit sommairement mon crayonné (déja sommaire) sur une feuille de bonne qualité (papier technique canson 160g) au moyen d'une table lumineuse pakistanaise (je mets juste une feuille par dessus l'autre, si vous avez une vraie table lumineuse, ça sera plus facile).
Et c'est parti pour l'encrage:

Je commence par les contours des masses. Une habitude, parce que dans le cas d'un dessin pour le net, je ne vais pas plus loin.
On m'a dit que pour chaque litre d'encre de Chine que j'utilise, un ours meurt dans le Sahara, alors pour faire des économies, je fais maintenant les masses sous photoshop après avoir fait les contours sur ma feuille. Exemple:
Le dessin tel qu'il est sur ma feuille,
et tel qu'il est visible sur le net, après trois coups de pot de peinture:

   


Bon... dans ce cas la, je ne peux pas faire cette ruse puisque je vais offrir l'original, et je vais donc patiemment remplir mes masses avec mon gros marqueur (l'amour de ma vie).

Quelques petites bavures pour donner une texture "élimée" au pardessus de notre personnage principal, c'est un peu facile, mais ça fait son petit effet à peu de frais.

Etape06: Tamponnage
En hommage à Chn1 (Allah bénisse ses pas), nous allons maintenant réaliser une voute impassible pleine de tourments rêveurs et de tas d'autres trucs sympas. Pour ce faire nous allons utiliser de l'encre de chine et un tampon, en l'occurence, une mousse. La mousse est un outil agréable, mais fort peu précis. Si on avait des formes simples (objet convexes peu incurvés, par exemple), ça serait pas grave. Si on avait des formes pas trop compliquées, on pourrait promener un cache sur la feuille (une petite feuille par exemple) pendant le tamponnage. Si c'était pour le net, on pourrait rattraper des erreurs avec photoshop. Mais la, on n'a pas trop le droit à l'erreur, donc on met du Tesa sur les bords et du drawing-gum sur les endroits stratégiques qui doivent rester immaculés.

   

Ensuite on va tamponner gaiement, mais sans trop appuyer, sinon on va perdre tout le bénéfice de la texture. Tout en tamponnant, on peut essayer de faire des dégradés pour faire ressortir telle ou telle zone, faire des motifs de nuages, etc...
Après avoir retiré le drawing-gum, on constate avec félicité que le blanc est blanc. Pour les tourments rêveurs, on repassera, je n'ai pas réussi à dessiner des formes dynamiques dans le ciel (motif: je ne les avais pas préparé avant) et du coup, c'est un peu au petit bonheur la chance.

Etape07: finitions
Il ne reste plus que quelques détails à rajouter. Pour ce faire, on va utiliser des stylos 005, pour que certaines zones puissent être regardées de près:

En l'occurence, la lumière de ce groupe de personnes n'est pas gérée de façon réaliste: j'ai tout blanchi pour qu'il se détachent nettement du fond noir, et je n'ai souligné que quelque éléments qui déterminent une expression: visage, position des mains. Sur ce détail, on remarque que le tronc de l'arbre de droite descend trop bas et fausse la perspective: un coup de pinceau malheureux.

Après un gommage appliqué, et l'enlevage du Tesa (qui permet d'avoir un cadre "sans cadre"), on a le résultat final:

7 janvier 2008

Racines (planche05)

Pour lire cette histoire du début, cliquer ici.


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1 janvier 2008

Bonané

31 décembre 2007

Racines (planche 04)

Pour lire l'histoire du début: cliquer ici.


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